Le général Decouz © Marcel Arnaud - collection privée

Conférence "Le général Decouz, blessé mortellement à Brienne", par Marcel Arnaud

 

"Monseigneur,

J'ai l'honneur de prévenir votre Excellence, qu'à la suite de deux blessures, dont une assez grave, reçues à Brienne-le-Château, je me suis fait transporter ici et que je suis établi rue de Grenelle - Saint-Honoré, hôtel de l'Empereur.

J'ai l'honneur d'être, avec profond respect, de votre Excellence, le très humble et très obéissant serviteur."

Le général de division Baron Decouz

 

Ce mot, adressé au Ministre de la guerre le 8 février, est la dernière et modeste missive du Baron Decouz. Il ne pourra survivre à la balle qu'il a reçue en pleine poitrine.

Si l’on en croit Jean Tulard, Pierre Decouz est à lui seul un résumé de l'histoire napoléonienne. Engagé au deuxième bataillon des volontaires du Mont-Blanc, il sera présent à Toulon tout comme un certain Bonaparte. À la faveur du siège, l’un devient général et l'autre lieutenant. Il vit se lever le soleil d'Austerlitz et sa fin au combat de Brienne en 1814, correspond à celle de l'Empire.

La ville de Brienne a vu tomber deux généraux savoyards, Pierre Decouz et le Général de brigade François Forestier de la division Duhesme. La troisième victime de ce combat fut l'amiral Baste qui commandait la seconde brigade de la division Decouz de la jeune garde.

Baron , Commandant de la Légion d’Honneur, ce général de division eut un destin exemplaire !

Savoisien né à Annecy, comme on le disait alors, il avait choisi la France et l'Europe, sans jamais oublier sa Savoie natale.

 

Vendredi 22 mars

18h - chapelle du Musée Napoléon

Entrée gratuite